Un atelier de dialogue ouvert et de rédevabilité sur la mise en œuvre et l’application des lois et politiques qui protègent les droits des femmes et filles a été organisé en territoire de Nyiragongo du 03 au 04 mai 2024 par Sauti ya Mama Mukongomani dans le cadre du programme MAnU 2.0 qui est un projet de consortium de trois organisations notamment : MESSEN METEEN MISSIE (MMM), CARE INTERNATIONAL et SPR (Synergie des femmes pour la paix et la réconciliation des peuples des grands lacs d’Afrique). Ce programme intervient pour la mise en œuvre de la Résolution 1325 et d’autres accords régionaux, afin de faire progresser la mise en œuvre du PAN 1325 en RDC et au Burundi.
Cette activité a réuni des autorités locales (détenteurs de pouvoir formels : les O.P.J (Officiers de Police Judiciaires), Inspecteur de l’auditorat militaire, les chefs des villages, chefs des quartiers, chefs de 10 maisons, le magistrat du tribunal de paix de Nyiragongo. Les acteurs de la société civile : femmes des associations féminines, la société civile, les WRA dans l’objectif de renforcer la compréhension des lois et politiques qui protègent les droits des femmes et des filles;d’entifler les défis rencontrés dans la mise en œuvre et l’application de ces lois et politiques; de développer des stratégies pour améliorer la protection des droits des femmes et des filles; de promouvoir la redevabilité des autorités locales et des acteurs de la justice dans la protection des droits des femmes et des filles.
Les principales conclusions de l’atelier de deux jours étaient les suivantes:
- Il existe un manque de sensibilisation aux lois et politiques qui protègent les droits des femmes et des filles, tant au sein de la population que parmi les autorités locales et les acteurs de la justice.
- Le manque de ressources financières et humaines entrave la mise en œuvre effective des lois et politiques.
- La discrimination sexiste et les stéréotypes de genre persistent et constituent des obstacles majeurs à la protection des droits des femmes et des filles.
- Il est nécessaire de renforcer la collaboration entre les autorités locales, les acteurs de la justice et les acteurs de la société civile pour améliorer la protection des droits des femmes et des filles.
Les participants à l’atelier ont formulé un certain nombre de recommandations, notamment:
- Mener des campagnes de sensibilisation pour informer la population sur les lois et politiques qui protègent les droits des femmes et des filles;
- Renforcer les capacités des autorités locales et des acteurs de la justice en matière de protection des droits des femmes et des filles;
- Allouer des ressources adéquates à la mise en œuvre des lois et politiques;
- Lutter contre la discrimination sexiste et les stéréotypes de genre;
- Promouvoir la participation des femmes et des filles à la prise de décision.
L’atelier de dialogue ouvert et de redevabilité a été une occasion importante de discuter des défis et des opportunités liés à la protection des droits des femmes et des filles. Les recommandations formulées par les participants à l’atelier contribueront à améliorer la mise en œuvre et l’application des lois et politiques qui protègent les droits des femmes et des filles.